AR - Parcs Ischigualasto & Talampaya

Du 12 au 14 Août 2011

Le 12/08/11 : Nous récupérons la voiture de location chez AVIS à 10h. On nous donne une classe supérieure à celle demandée car le modèle souhaité n’est plus disponible…tant mieux, nous aurons plus de place !

Fred prend le volant, au bout de 56 km, on se fait arrêter par 2 flics au bord de la nationale. Pas de panique on n’a rien à se reprocher, enfin c’est ce qu’on pensait… Fred essaie difficilement de comprendre ce que lui dit le flic, il présente son permis, sort de la voiture et comprend enfin qu’il se passe quelques choses avec les feux. En Argentine, il est obligatoire de rouler avec les feux allumés même en journée, mais on ne le savait pas. Toujours pas d’inquiétude car on se dit que le flic va être compréhensif et nous laisser repartir tranquillement mais NON. Il nous présente une contravention stipulant que nous devons soit payer 180 pesos immédiatement, soit régler l’amende plus tard et dans ce cas, celle-ci sera réduite à 120 pesos. Seulement dans cette seconde possibilité, le policier garde le permis de conduire de Fred jusqu’à ce que l’amende soit payée…il n’y pas moyen ! On insiste un peu en jouant la carte du touriste qui n’était pas au courant et le gentil policier finit par nous proposer de lui donner 100 pesos et on en parle plus…Ca ne nous plaît pas forcément de participer à la corruption en Amérique du Sud, mais c’est toujours ça d’économisé. On repart donc en se disant que les flics iront boire un coup à notre santé.
Nous continuons notre route jusqu’au village de Vallecito (à 190 km de Mendoza) où se trouve le très populaire sanctuaire de la Difunta Correa. Il s’agit d’une légende connue dans toute l’Amérique du Sud : « Pendant les guerres civiles des années 1840, Doleinda Correa suivit à pied, à travers les déserts de San Juan, les déplacements du bataillons dans lequel était enrôlé son mari malade. Elle transportait des victuailles, de l’eau et, surtout leur fils encore bébé. Une fois qu’elle eut épuisé ses maigres provisions, la faim, la soif et la fatigue eurent raison d’elle. Lorsque des muletiers trouvèrent son cadavre, ils découvrirent le bébé vivant, tétant toujours le sein de sa mère morte. »
Désormais, on vient de Bolivie, du Brésil, du Chili, du Pérou… déposer une photo, un objet, une plaque d’immatriculation, dans une des nombreuses salles du sanctuaire afin que la bonne étoile veille sur l’objet déposé. C’est une sorte de Lourdes en Amérique du Sud. C’est impressionnant de voir tout ce que les gens ont déposé dans ce sanctuaire.
Après ce petit arrêt culturel, nous repartons en direction de San Augustin qui est la ville principale des départs pour les excursions dans les parcs nationaux. Elle se trouve à 200 km de Vallecito. Une fois sur place, nous nous informons auprès de l’office du tourisme des horaires d’ouvertures des parcs, nous achetons quelques vivres et l’aventure peut vraiment commencer.
Le plan, c’est de nous rapprocher le plus possible du parc d’Ischigualasto et de trouver un coin tranquille et à l’abri des regards pour passer la nuit. Nous trouvons un chemin sablonneux, dans lequel nous avançons, difficilement (notre véhicule n’étant pas un 4x4) et nous installons notre campement. « Campement » c’est beaucoup dire, nous faisons un feu, prenons l’apéro, mangeons une partie de notre énorme salade de riz et allons nous coucher…à 4… dans la voiture, sous un magnifique ciel étoilé.

Le 13/08/11 : La journée s’annonce chargée, nous avons deux parcs à visiter. Après une nuit cauchemardesque (impossible de dormir à 4 dans une telle voiture), le réveil sonne à 7h. Il fait encore nuit, nous partons pour le parc d’Ischigualasto, aussi appelé Valle de la Luna, car celui-ci ouvre à 8h. Nous sommes les premiers visiteurs de la journée, au point qu’aucun guide n’est présent, ceux-ci arriveront à 9h… Juste le temps pour nous de boire un café et de manger quelques tartines de dulce de leche.
La visite commence. Elle s’effectue en voiture avec notre véhicule personnel. Nous sommes un groupe d’une dizaine de voitures et un guide, à bord d’un des véhicules ouvre la route. Nous effectuons des arrêts dans les principaux centres d’intérêt du parc, le guide très sympa (c’est ironique) donne ses explications en espagnole et nous en profitons pour prendre toutes nos précieuses photos. Une roche dissimulant un fossile, un ancien lac complètement asséché, des pierres complètement rondes, des paysages lunaires (d’où le nom « Vallée de la Lune »), d’autres colorés, des rochers en forme de sous marin et une falaise rougeâtre, tous ces sites sont impressionnants et magnifiques. Seul hic, le soleil n’est pas de la partie. Ischigualasto est aussi connu pour ces squelettes de dinosaures mais dans le parc rien n’y fait référence à part le musée que l’on traverse en 5 min. La visite aura duré 3h en tout.

Il est à présent temps de rejoindre le parc de Talampaya à 70 km de là. Cette fois ci, il s’agit d’une excursion à bord d’un des véhicules du parc, il n’est pas possible d’y aller par nos propres moyens. Nous embarquons dans un minibus en compagnie d’autres touristes et d’un guide vraiment sympa (c’est pas ironique) qui raconte l’histoire de la région pendant le trajet. Premier arrêt, nous sommes à l’entrée du canyon de Talampaya qui fait 150 m de hauteur, nous allons observer les hiéroglyphes (petroglifos) découverts sur des rochers, vraisemblablement tombés depuis le haut du canyon. C’est intéressant et le guide explique bien les choses. Nous repartons en minibus pour un site appelé Jardim botanico (jardin botanique). C’est un endroit en plein milieu du canyon où il y a beaucoup d’arbres et de buissons. Juste derrière, il y a de grandes colonnes cylindriques creusées dans la falaise par l’eau et le vent. Nous crions tous à l’unisson et découvrons que ces colonnes auraient été utilisées par les anciens de la région pour communiquer. En effet, l’écho de nos voix se répète au moins 5 fois. C’est reparti, direction le site Catedral. C’est une partie de la falaise qui à des formes de sculptures religieuses, d’où son nom. Il nous reste un dernier arrêt, un endroit où un rocher a une forme de Tortue Ninja, et où un autre ressemble à une bouteille de Perrier.
La visite se termine, Thomas prend le volant pour nous ramener au village de San Augustin où nous trouverons notre prochaine aire de bivouac, près d’une rivière au pied d’une falaise. C’est un joli site pour passer la soirée et un endroit tranquille pour passer la nuit.

Le 14/08/11 : Aujourd’hui, c’est la journée visite des alentours de San Augustin avant de rentrer au bercail. Il fait beau et chaud ! Petit déj au bord de la rivière puis Thomas reprend le volant et nous fait visiter les environs de San Augustin. Les routes se sont transformées en chemins de terre et nous franchissons même des rivières avec notre voiture. Si les locaux y arrivent avec leurs voitures des années 80, pourquoi pas nous. Nous traversons plusieurs petits villages et croisons quelques locaux. Pour le coup nous ne sommes plus sur les sentiers touristiques et ça fait du bien. Nous nous dirigeons ensuite vers le lac où nous pourrons finir notre fameuse salade de riz (elle aura fait les trois jours).
Le temps passe et le moment est venu de rentrer, nous faisons la quasi-totalité du chemin retour mais nous arrêtons dans la ville de San Juan (capitale de la province de San Juan). Pour un Dimanche, la ville est déserte et l’ensemble des commerces sont fermés. C’est en fait le jour des primaires pour les élections présidentielles en Argentine…pas de bol pour nous car personne ne travaille. Nous faisons un petit tour, mangeons un morceau puis Nico et Manu nous déposent à la gare routière d’où nous prendrons un bus en direction de Cordoba à 23h. Nous leur disons au revoir car eux continuent jusqu’à Mendoza pour rendre la voiture avant de partir pour le Chili.

Bon à savoir :
- La visite du parc d’Ischigualasto s’effectue en voiture avec son propre véhicule (70 Pesos).
- La visite du parc de Talampaya s’effectue avec un des véhicules du parc (125 Pesos).
- Louer une voiture à plusieurs depuis Mendoza pour effectuer ces visites est très intéressant.
- En voiture, les feux sont obligatoires, même de jour, en Argentine.